Ahimsa, la non-violence
Nada Mehdi
3/1/20182 min read


De retour d’une semaine passée à l’Arche de Saint-Antoine, une communauté non-violente basée dans le sud-est de la France, au sein d’une ancienne abbaye, me voici inspirée à revisiter le concept d’Ahimsa, l’un des fondements de la philosophie yogique.
Ahimsa, premier des cinq Yamas (restrictions) cités par Patanjali, signifie littéralement « non-violence », et plus généralement « respect de la vie » ou « bienveillance ». Principe personnifié par Ghandi, son importance s’étend à l’ensemble de la civilisation indienne.
Ses interprétations sont multiples, mais pour les yogis, l’application d’ahimsa se traduit entre autre par :
- La non-violence envers les autres : ne pas abuser ou exploiter les autres, « vivre et laisser vivre », respecter nos différences, pratiquer la bienveillance dans nos interactions avec les autres
- La non-violence envers les autres créatures vivantes, dans laquelle s’inscrit le végétarianisme (si l’on ne peut pas appliquer ce principe totalement, on peut au moins le faire partiellement : réduire notre consommation de viande ; rendre grâce, en conscience, à l’animal qui a offert sa vie pour notre repas)
- La non-violence envers soi-même : pardon, compassion et acceptation, commencent avant tout par soi ; en yoga, cela signifie aussi pratiquer dans la conscience et le respect de nos limites
Sur papier, ces principes nous semblent couler de source. Mais lorsqu’on les met en pratique – et en relation – cela se complexifie. Par exemple, dans certaines situations, se restreindre à la violence envers autrui peut constituer un acte de violence envers soi-même, et inversement. Par ailleurs, une attitude apparemment bienveillante peut cacher une réalité autre. L’auto-indulgence excessive en est un bon exemple : si elle nous empêche d’évoluer et de développer notre excellence, c’est alors une violence qu’on s’inflige indirectement.
La réflexion est lancée, mais c’est à chacun d’entre nous de trouver ses propres réponses : jugement, bon sens, clarté et vérité sont à cultiver ! Rappelons enfin que la pratique d’ahimsa consiste à réfréner la violence au niveau de l’acte et de la parole, mais aussi au niveau de la pensée. C’est dans le chaos du discours mental que s’infligent souvent les plus grandes violences – envers nous-mêmes et envers les autres.
Siri Sat Kaur (Nada)
Yogablanca
Centre de yoga kundalini et prénatal à Casablanca.
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