LE COURAGE D’ETRE SOI
« Accomplis ton dharma, même s’il est imparfait, plutôt que celui d’un autre, même bien fait. » (Bhagavad Gita)
Nada Mehdi
11/5/20253 min read


Le courage du guerrier, et le courage du gardien de la paix
Le courage de l’explorateur, et le courage de la mère
Le courage de combattre, et le courage de pardonner
Le courage de persévérer, et le courage de lâcher-prise
Le courage de cheminer seul, et le courage d’être avec l’autre
Le courage de dire non, et le courage de dire oui
Le courage de vivre, et le courage de mourir (quand vient le moment !)
Autant de visages et d’expressions du courage…
Autant de façons d’être dans son « dharma », son juste chemin…
LE COURAGE, UNE VERTU SPIRITUELLE
Etymologiquement, le mot courage vient du latin cor, qui signifie « cœur ».
À l’origine, il désignait « ce qui vient du cœur », c’est-à-dire l’élan vital et affectif qui pousse à agir. Au fil des siècles, le terme a pris le sens de force d’âme, la capacité à affronter la peur, la douleur, les épreuves ou l’adversité.
Le courage n’est pas seulement une valeur morale, mais une vertu spirituelle. Dans le Kundalini Yoga, on l’associe au dixième corps spirituel, « le corps radiant ». Dans cette tradition, le courage est la dernière des dix vertus principales de l’âme en éveil. Elle permet à l’âme de vivre pleinement son incarnation et d’atteindre le bout du chemin (là où – symboliquement – la rivière rejoint l’océan).
LA PEUR, AMIE OU ENNEMIE ?
Comme le disait Nelson Mandela, « le courage n’est pas l’absence de peur, mais la capacité de la vaincre ». Et on pourrait remplacer le verbe « vaincre » par « apprivoiser », « affronter » ou même « aller vers ». En effet, il ne s’agit pas de supprimer la peur, mais de la traverser en conscience, le cœur ouvert.
Comme toutes les autres émotions, la peur peut être une messagère de l’âme. Elle vient délivrer un message. Dans de nombreuses traditions spirituelles ou philosophiques, on retrouve d’ailleurs l’idée que là où apparaît notre plus grande peur, se cache aussi notre plus grande vocation (pas au sens de « carrière », mais au sens « d’appel de l’âme »).
Ce que nous craignons le plus, révèle ce qui est important pour nous (si ce n’était pas important pour nous, nous y serions indifférent !). La peur protège un espace intérieur sacré : le lieu de notre vérité, de notre puissance ou de notre vulnérabilité la plus authentique. Elle est souvent annonciatrice d’un seuil : le point exact où l’âme s’apprête à grandir.
GUERIR SES OMBRES
Or le courage de suivre l’appel de son âme (le courage « d’être soi ») requiert l’acceptation de soi, et avant cela même, la connaissance de soi. Mais on se connaît souvent si peu…
Etre soi, pleinement et totalement, implique de réhabiliter ses parts d’ombre : ses parts oubliées, refoulées, rejetées, ou tout simplement « mal aimées » (fruits de nos conditionnements, nos jugements sur ce qui est bon ou pas, acceptable ou pas). « L’ombre est tout ce que tu refuses d’être mais qui agit quand même à travers toi » (Jung).
Pour guérir ses ombres, il faut y mettre de la lumière, de la conscience, mais surtout y mettre de l’amour ! Ainsi le courage spirituel est une victoire intérieure, avant d’être une action extérieure :
- Prendre le temps de l’observation intérieure (Svadhyaya, l’étude de soi)
- Regarder en face ce que l’on a fui (Tapas, la purification par le feu de la conscience)
- Accepter ses parts blessées
- Accueillir l’imperfection inhérente à son humanité, comme faisant partie du chemin d’évolution
- S’aimer dans sa totalité
ACCEPTER SA PROPRE LUMIERE
Mais derrière ces peurs habituelles (d’être inadéquats, faibles, petits, « pas assez »), se cache parfois une peur encore plus profonde : celle d’être « puissants au-delà de toute mesure » (Mariann Williamson). Ce qui nous terrorise, peut-être encore plus que nos ombres, c’est notre lumière. Car avec elle, vient l’engagement et la responsabilité : celle d’accomplir ce que nous sommes venus accomplir sur cette Terre !
Ici, le courage devient l’acceptation de sa propre lumière — ne plus se cacher, ne plus se diminuer, oser rayonner : reconnaître en soi l’étincelle divine et l’assumer pleinement.
En bref… le courage d’être soi est un acte d’amour envers la vie qui nous habite, et de confiance envers ce que nous sommes appelés à devenir !
Yogablanca
Centre de yoga kundalini et prénatal à Casablanca.
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