LE SYSTEME IMMUNITAIRE : GUERRIER ET GUERISSEUR
Nada Mehdi
12/29/20254 min read


C’est l’hiver ! Et avec lui, viennent les petits bobos saisonniers… En hiver, les jours raccourcissent, l’intensité lumineuse décroît, et la température baisse. Par conséquent, notre énergie diminue, et nous sommes moins résistants. Par ailleurs, nous passons beaucoup plus de temps dans des espaces confinés et sommes donc davantage confrontés aux virus et bactéries. Notre système immunitaire est plus sollicité, et c’est le moment d’en prendre soin !
Le système immunitaire est un système de défense global, constitué d’un réseau complexe de cellules (globules blancs) et d’organes (moelle osseuse, rate, ganglions lymphatiques, thymus, amygdales) qui travaillent ensemble pour lutter contre les agents chimiques, les micro-organismes, les cellules malsaines (cancer), etc.
Sommeil de qualité, alimentation équilibrée, exercice régulier, plantes et supplémentation font partie d’une hygiène de vie qui favorise l’immunité bien sûr. Mais la façon dont on gère ses pensées et ses émotions est tout aussi importante.
RELATION AVEC LES AUTRES SYSTEMES ET LES EMOTIONS
Le système immunitaire est intimement lié au système nerveux central et aux glandes endocrines (glandes surrénales, thymus, hypothalamus, glande pituitaire). On dit ainsi que « les glandes sont les maitresses de la santé ».
Le système immunitaire peut être affaibli par le stress mental et émotionnel qui engendre un déséquilibre hormonal. Par exemple, la colère réprimée affecte l’équilibre hormonal, augmente la pression artérielle, et réduit l’immunité. De la même façon, le deuil prolongé, la dépression chronique, la culpabilité ou le sentiment d’auto-défaite, la tristesse impactent négativement l’immunité.
Gérer le stress et prendre soin de ses émotions – par des pratiques telles que la respiration (cohérence cardiaque et divers pranayamas), le mouvement conscient (pratiques somatiques de libération), la visualisation (ex. faire chaque soir le « scénario émotionnel inverse » de la journée), le tapping (EFT), ou le journaling (écriture automatique, journal de gratitude) – a en revanche un impact positif sur l’immunité.
LE THYMUS
Parmi les glandes qui affectent l’immunité, le thymus joue un rôle clé. En effet, cette glande située en dessous du sternum (près du cœur) et associée énergétiquement au chakra du cœur, règle la maturation des globules blancs. Le thymus aide le système immunitaire à lutter contre les maladies. Or il est reconnu que le thymus s’atrophie avec l’âge, ce qui expliquerait la baisse d’immunité qui affecte les personnes âgées.
Cependant, il semblerait que ce ne soit pas une fatalité : les personnes qui méditent régulièrement et font circuler l’énergie dans le chakra du cœur, seraient moins affectées par ce déclin (cf Meditation as Medicine, Dharma Singh MD, 2001). Une autre bonne raison d’intégrer la méditation à sa routine quotidienne !
De nombreux kriyas et méditations de Kundalini Yoga visent à stimuler le chakra du cœur et peuvent contribuer ainsi à renforcer l’immunité (à travers un meilleur équilibre émotionnel et hormonal). Certaines actions ciblent directement le thymus, comme la « prise de l’ours » (mudra consistant à accrocher les deux mains de façon active, devant le centre du cœur).
MALADIES AUTOIMMUNES
Dans le cas particulier des maladies auto-immunes, le système immunitaire se retourne contre lui-même : le corps devient incapable de distinguer entre un corps étranger et le corps lui-même ; il attaque ce qu’il était supposé protéger. A un niveau symbolique et éthérique, cela s‘apparente à une incapacité de faire la différence entre le Soi et le Non-soi, autrement dit c’est l’intégrité du Soi qui est mise à l’épreuve.
Selon le Dr Gabor Mate, créateur de Compassionate Inquiry et spécialiste des traumas, les maladies auto-immunes peuvent être liées à la difficulté de poser des limites saines (dire oui alors qu’on pense non ; faire systématiquement passer les besoins émotionnels des autres avant les nôtres ; avoir tendance à se sacrifier, à vouloir plaire quitte à s’oublier soi-même ; être « toujours gentil », et donc réprimer ses émotions, en particulier la colère ; se sentir responsable des émotions d’autrui).
GUERRIER & GUERISSEUR
Avez-vous déjà remarqué la similarité entre les mots « guerrier » et « guérisseur » ? A première vue, ces deux rôles semblent s’opposer : le guerrier créerait de la souffrance, tandis que le guérisseur enlèverait la souffrance. Mais, en y regardant de plus près, on peut observer que le processus de guérison implique forcément une destruction (celle du mal, de la peine, de la maladie, de la douleur, du poids du passé, de la souffrance). Quant au guerrier, s’il frappe, ce n’est pas seulement pour détruire, c’est aussi pour guérir (guérir l’injustice, guérir l’inégalité, guérir la souffrance).
Ainsi notre système immunitaire est à la fois le guerrier et le guérisseur en nous. Parfois, nous avons besoin de combattre pour guérir (se défendre contre les invasions – à condition de ne pas se tromper d’ennemi ! – pour retrouver la paix et l’équilibre). D’autres fois, nous avons besoin de guérir pour combattre (poser les armes qu’on avait dirigées contre soi-même, arrêter de se faire violence, retrouver la connexion à son âme, se respecter et s’honorer en posant des actions alignées avec Qui on est profondément).
« Le processus d’auto-guérison est le privilège de tout être vivant. L’auto-guérison n’est pas un miracle, ni une dramatisation de la personnalité, comme si on pouvait faire quelque chose de supérieur. L’auto-guérison est un processus authentique de la relation entre notre corps et le pouvoir infini de notre âme. » Yogi Bhajan
Yogablanca
Centre de yoga kundalini et prénatal à Casablanca.
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