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Sadhana, l’auto-discipline

Sadhana signifie « pratique spirituelle quotidienne ».  Dans la voie du yoga en particulier, il s’agit de la pratique quotidienne, personnelle et régulière du yoga, de la méditation et des exercices associés.  C’est une auto-discipline qui permet d’expérimenter et d’exprimer l’Infini en soi.

Le meilleur moment pour la sadhana est… tôt le matin ! Dans les deux ou trois heures précédant le lever du jour, ces heures « délicieuses », « divines » (ambrosial hours),  l’angle du soleil par rapport à la Terre est très favorable à la méditation et au nettoyage du subconscient. C’est également un moment propice pour le nettoyage du corps.  Enfin, c’est un moment de calme : peu de gens sont réveillés, et nous ne sommes pas encore engagés dans les contraintes du quotidien.

Le fait de pratiquer à la même heure chaque jour fait qu’on développe une habitude, et qu’il devient de plus en plus facile de se lever !  L’idéal est de pratiquer pendant 2h30 chaque matin (c’est la loi du karma : on donne le 1/10e de notre journée !), mais si vous débutez, une méditation quotidienne de 11mn peut être un excellent point de départ. Il vous suffit alors de faire sonner votre réveil un quart d’heure plus tôt ;-)

Le seul fait de mettre en place une nouvelle habitude nous confronte à des questions, et des réactions multiples.  Ceux qui sont parents peuvent facilement comprendre ce phénomène ! Si des résistances émergent (fatigue, paresse, ennui, peur, etc), restez à l’écoute et observez, mais essayez de les aborder avec une « neutralité bienveillante » et de continuer votre pratique. On dit qu’il faut 40 jours pour rompre un schéma négatif, 90 jours pour intégrer une nouvelle habitude, 120 jours pour la confirmer, alors… tenez bon !

Siri Sat Kaur (Nada) – Avril 2018

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Ahimsa, la non-violence

De retour d’une semaine passée à l’Arche de Saint-Antoine, une communauté non-violente basée dans le sud-est de la France, au sein d’une ancienne abbaye, me voici inspirée à revisiter le concept d’Ahimsa, l’un des fondements de la philosophie yogique.

Ahimsa, premier des cinq Yamas (restrictions) cités par Patanjali, signifie littéralement « non-violence », et plus généralement « respect de la vie » ou « bienveillance ». Principe personnifié par Ghandi, son importance s’étend à l’ensemble de la civilisation indienne.

 

Ses interprétations sont multiples, mais pour les yogis, l’application d’ahimsa se traduit entre autre par :

-       La non-violence envers les autres : ne pas abuser ou exploiter les autres, « vivre et laisser vivre », respecter nos différences, pratiquer la bienveillance dans nos interactions avec les autres

-       La non-violence envers les autres créatures vivantes, dans laquelle s’inscrit le végétarianisme (si l’on ne peut pas appliquer ce principe totalement, on peut au moins le faire partiellement : réduire notre consommation de viande ; rendre grâce, en conscience, à l’animal qui a offert sa vie pour notre repas)

-       La non-violence envers soi-même : pardon, compassion et acceptation, commencent avant tout par soi ; en yoga, cela signifie aussi pratiquer dans la conscience et le respect de nos limites

Sur papier, ces principes nous semblent couler de source. Mais lorsqu’on les met en pratique – et en relation – cela se complexifie.  Par exemple, dans certaines situations, se restreindre à la violence envers autrui peut constituer un acte de violence envers soi-même, et inversement.  Par ailleurs, une attitude apparemment bienveillante peut cacher une réalité autre.  L’auto-indulgence excessive en est un bon exemple : si elle nous empêche d’évoluer et de développer notre excellence, c’est alors une violence qu’on s’inflige indirectement.

La réflexion est lancée, mais c’est à chacun d’entre nous de trouver ses propres réponses : jugement, bon sens, clarté et vérité sont à cultiver !  Rappelons enfin que la pratique d’ahimsa consiste à réfréner la violence au niveau de l’acte et de la parole, mais aussi au niveau de la pensée.  C’est dans le chaos du discours mental que s’infligent souvent les plus grandes violences – envers nous-mêmes et envers les autres.

Siri Sat Kaur (Nada) – Mars 2018

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Un esprit sain dans un corps sain

“Shaucha” (traduit par “propreté” ou “pureté”) est l’une des 5 disciplines quotidiennes (Niyama) à observer selon les Yoga Sutras de Patanjali. D’un côté, il s’agit d’une attitude morale consistant à agir et parler de façon juste. Mais on entend aussi par ce terme la purification du mental: à travers l’observation et la méditation, on cherche à clarifier le mental en le nettoyant des schémas de pensées négatifs. Ce terme désigne enfin la purification (interne et externe) du corps et des organes sensoriels. Une grande variété de pratiques ayurvédiques nous sont proposées en ce sens.

Parmi elles, notons les 3 gestes “detox” suivants, qui constituent une routine efficace et rapide à mettre en pratique au réveil:

1) Nettoyage de la bouche, soin « gandush » : faire un bain de bouche avec 1 càs d’huile de sésame, de noix de coco ou d’olive, de préférence extra vierge, 5 à 10 minutes, puis recracher l’huile. Ce soin permet de désinfecter la bouche et se débarrasser des bactéries formées pendant la nuit, prévenant ainsi diverses infections bucco dentaires, et réduisant la mauvaise haleine.

2) Nettoyage de la langue à l’aide d’un gratte langue, et brossage des dents (rque: pas évident de trouver un gratte-langue dans notre coin du monde! mais il est très facile, et peu coûteux de s’en procurer sur Internet)

3) Commencer sa journée par un grand verre d’eau tiède, à jeun (avec éventuellement quelques gouttes de jus de citron fraîchement pressé). L’eau citronnée présente de nombreux bienfaits: elle facilite la digestion, stimule le foie, favorise l’épuration rénale et stimule le système immunitaire.

Bonne detox!

Siri Sat Kaur (Nada), Février 2018

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Merveilleuse nouvelle année 2018 !

Santé, joie, prospérité ! La prospérité a toujours sa place au podium dans les voeux de fin d’année. Mais qu’est-ce que la “prospérité” ? Elle n’est pas forcément corrélée à notre niveau de richesse : on peut être millionnaire et pourtant être dans un état de conscience qui nous fait appréhender la vie à travers le manque (peur de ne pas avoir assez, peur de perdre nos possessions, vouloir toujours plus, se comparer à son voisin ou cousin…). À l’inverse, on peut vivre de façon modeste et être prospère. Ainsi la prospérité est plutôt un état de quiétude, qui naît de la conscience que l’Univers couvre tous nos besoins. La prospérité n’est donc pas une fin en soi, elle procure seulement la stabilité et le soutien nécessaires pour que l’on puisse se consacrer à notre Mission de Vie, sans distractions ou pertes d’énergie.

Or la prospérité requiert: 1) d’être aligné avec son Soi Infini; 2) d’avoir la capacité d’agir, de créer des opportunités; 3) d’abandonner le besoin de contrôle; 4) d’être “là”, suffisamment présent pour Recevoir !

Voici une méditation, dans la tradition des enseignements de Yogi Bhajan, qui peut nous accompagner dans ce processus:

Instructions pour la méditation
1) mudra (position des mains): gyan mudra, bout du pouce en contact avec le bout de l’index
2) drishti (regard ): point entre les sourcils
3) mantra: (prononcer chaque “har” en contractant le nombril, et l’ensemble du mantra sur un ton monotone)
har har har har gobinday
har har har har mukanday
har har har har udare
har har har har apare
har har har har hariang
har har har har kariang
har har har har nirname
har har har har akame
4) durée : 11mn

Rappel: On chante toujours le Adi Mantra (Ong namo…3fois) avant la pratique ; et le Bij mantra (Sat nam) pour clore la pratique

Bonne pratique! Et que la prospérité ouvre votre Chemin

Siri Sat Kaur (Nada) – Janvier 2018